l'activiste et romancière anglophone indienne Arundhati Roy à la fin d'une citation qui est comme un programme de vie et de combat, termine par ces mots "and never, never to forget" et ne jamais, jamais, oublier !
Ce n'est pas anodin, et est très important (et n'a rien à voir avec le "devoir de mémoire" des puissants de l'ordre établi bien pensant)
ça fait penser au slogan des Anonymous "nous n'oublions pas, nous ne pardonnons pas"
Dans un monde où nos maître comptent tellement sur les procès qui trainent et finissent par acquiter les coupables de malversations ou de crimes d'Etat déguisé (...), sur la "stratagie du dégradé", et la "stratégie du différé" (voir le lien Syti plus bas) c'est très important. Et ça a quelque chose à voir avec la critique amère de ce personnage de "L'ile des esclaves" de Marivaux sur le pardon qu'on demande toujours des pauvres et des victimes, alors que les puissants, leurs flics, leurs tribunaux, leurs banques, elles n'oublient et ne pardonnent jamais. Et cela a à voir avec les valeurs, avec l'évidence de l'irrémédiable, et le caractère si profondément scandaleux de l'oubli des horreurs et de la mort, seul une SALE CON PERVERTI de psychanaliste bien dans les normes de la vulgate psycho-machin-chose actuelle peut ne pas s'en rendre compte et qualifier ça de névrotique, c'est lui qui est complètement inconscient des réalités. Comment never, never to forget (vraiment NEVER !) ne pourrait pas s'appliquer à un crime aussi immonde que celui commis par l'OTAN (des pilotes français ? si on pouvait connaître leurs noms ! et ceux des poseurs de balises, et ceux des responsables qui ont donné le feu vert) à Sorman (voir le deuxième lien Massacre de Sorman).
Et c'est valable pour beaucoup de choses. quand on relit l'histoire on se dit que le prolétariat a vraiment eu tort de tant oublier, etc.
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"and never, never to forget"
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