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Reclaim the streets ! reclaim your life ! Vive les Botellón !

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Le botellón (prononcé "botéyon") est une coutume catalane de la fin du XXe - début XXIe siècle qui consiste pour les jeunes à se rassembler dans la rue, les parcs, les plages ou sur la voie publique pour boire des boissons  alcoolisées, écouter de la musique et fumer.


Le botellon signifiant «grande bouteille » est un phénomène qui concerne surtout les jeunes de 16 à 24 ans. À l'origine, leur but étant de se rencontrer et passer une bonne soirée loin du système commercial des bars et des discothèques. (machins qui, dans la seconde moitié du Xxème siècle ont remplacés les anciens bals populaires, qui étaient eux libres et publiques)  À présent, dans certaines régions, les discothèques aménagent elles-mêmes des parking spécialement prévus à cet effet. Pour quantifier et donner une idée de la taille de ce genre de soirées, une botellón réunit au minimum 200 jeunes juste sur un parking.

Les jeunes sont très organisés. Pour minimiser les dépenses, les boissons sont achetées à l’avance dans les supermarchés en briques d’un litre ainsi que les grands gobelets en plastique.

Les boissons prisées sont la sangria, la bière, la vodka, le whisky et surtout des mélanges typiquement espagnols comme le tinto verano (vin rouge et soda) et le calimocho (Coca-Cola et vin rouge).

 

L’origine du botellon est incertaine. En Espagne - et ailleurs ! - la consommation d’alcool a toujours existé dans les fêtes religieuses ou populaires. De même, boire dans la rue a longtemps été permis, et même parler,eet regarder les maisons, bien sûr tout ça est maintenant interdit.

Mais certains estiment son apparition dans les années 80 lorsque les jeunes des classes ouvrières se réunissaient à l’extérieur pour boire en groupe comme alternative aux prix élevés des consommations dans les bars. Le mouvement s’est ensuite généralisé dans tous les milieux.

Désormais, la principale motivation des jeunes espagnols est le coût relativement bas. Une bouteille d’"alcool" coûte environ 5 euros dans les supermarchés alors que dans les clubs, une boisson s’élève à 8 euros. Ainsi, les jeunes préfèrent partager de grandes bouteilles deboissonsalcoolisées dans les botellons.

 

Les botellons durent généralement entre 2 et 4 heures. À chaque fin de semaine, des milliers de jeunes espagnols prennent part à ces mouvements. Pour des occasions spéciales, comme le début de l’été ou la fin des examens, un botellon peut s’organiser subitement en journée et non pas en soirée. Mais ces botellons sont très différents de la semaine de relâche des étudiants américains puisque le sexe n'est pas la première motivation des participants.

Ces événements sont souvent communiqués par de simples bouches à oreilles ou par d’autres moyens comme les chaînes de mails ou les SMS. Depuis l'avènement des réseaux sociaux tels que Facebook et Tuenti en Espagne, il est de plus en plus facile d'organiser des botellons, à tel point que les autorités locales ont beaucoup de mal à gérer cette tradition, aujourd'hui interdite (bien entendu ! .... )

Une foule de jeunes, dont une majorité de mineurs, se donnent donc rendez-vous et marchent de square en square, rencontrent des amis, s’arrêtent pour boire dans la rue et repartent.

Plus qu’un simple binge drinking, c’est un moyen de protestation et de rébellion contre la société. Contrairement au rave party, les jeunes écoutent simplement de la musique, pas seulement du hardcore sans sono, spots, néons et tout autre matériel utilisés dans les raves. Sans compter qu’il est impossible de prévoir où un botellon s’organisera.

Le botellon est aussi devenu un réel problème social pour les autorités locales.

 

Beaucoup de problèmes sont engendrés par les botellons.

  • Le bruit : les jeunes Espagnols parlent fort et gênent les trous du cul, même si les botellons ont lieu la plupart du temps dans les endroits les moins habités des villes et les moins abassourdis par le fracas, pas du tout gênant, de la circulation automobile.
  • La saleté : les participants urinent dans la rue et laissent leurs ordures, mais pas de microparticules diesel, ce qui serait autorisé.
  • Les accidents de voitures : beaucoup de gens conduisent alcoolisés en revenant des botellons et créent des accidents.
  • Le manque de sécurité : parfois, des jeunes se battent à cause de l’alcool dont ils sont imbibés.
  • L’influence sur l’économie : la présence d’une foule de jeunes à côté d’un hôtel de luxe (ils n'y en a plusque de luxe de nos jours, tous les autres ont dispparus) ou d’un magasin (de luxe), fait fuir les clients,mais comme ils se déplacent de square en square,en fait ça ne se produit guère.
  • La santé : de même que le travail excessif, ou unepollution athmosphériqueexcessive, une consommation excessive d’alcool provoque des problèmes de santé comme des comas éthyliques et dans les cas les plus rares, la mort. Le ministère de la Santé a révélé que le nombre de garçons entre 15 et 19 ans étant régulièrement ivres a doublé entre 2002 et 2004, passant de 22 % à 44 %. Pour les filles, le nombre est passé de 10 % à 24 %.

 

Aujourd’hui, l’interdiction de boire dans la rue dépend des communautés autonomes. En 2002, le ministre de l’Intérieur espagnol avait tenté de présenter une loi « antibotellon » qui interdisait la consommation dans la rue, régulait les horaires de ventes et de promotion de l’alcool. Mais le gouvernement a abandonné le projet face aux critiques et aux résistances.

À Madrid ou Valence, il est interdit de consommer de l’alcool dans la rue mais cette mesure ne stoppe pas les botellons. Dans certains lieux, la vente d’alcool au public est interdite après une certaine heure mais, en contre-partie, un marché noir profitant de l'interdiction s'est développé autour de la revente d'alcool et se concentre autour de ces réunions.

D’autres villes déploient la police locale ou ouvrent des espaces réservés aux botellons, des botellodromos, comme à Cordoue (Andalousie) qui a installé le premier en 2005.

La compétition Macrobotellon 

Le phénomène de « macrobotellon » est apparu au printemps 2006(en réaction à un "lot" de lois répressives mises en place dans toute l'Espagne, interdisant les Botellones, de se mettre torse nu dans la rue, d'interdire de faire du skate-board dans les rues etc etc etc.) . À Séville, le record de 5000 personnes a été atteint dans l’avenue de Maria Cristina de Séville pour la fête du printemps.

À la suite de ce succès, des jeunes d'une vingtaine de villes à l’image de Barcelone, Grenade, Madrid, Malaga et bien d’autres, ont essayé de rivaliser avec Séville comme si c’était un jeu. Des chaînes de mails et de SMS disant « Ils étaient 5000 à Séville, il faut qu’on les batte. Botellon cette nuit. Fais passer » ont été lancées. En prévention, dans les villes où le botellon est interdit, les autorités ont déployé les forces de l’ordre pour empêcher ces macrobotellons dans le quartier de « Malasaña ». Mais les confrontations entre la police et les jeunes espagnols n’ont pu être évitées. Par exemple, il y a eu 80 personnes blessées et 69 arrestations à Barcelone et Salamanque.

À Grenade, où le botellon est autorisé, près de 20 000 personnes ont été enregistrées suite à cet appel à la compétition.

Une variante du botellon, las barriladas sont organisés dans les universités en pleine journée. Des milliers d’étudiants sont convoqués par internet et se réunissent sur les campus. À Séville, certains barriladas ont atteint 70 000 personnes. Mais ce qui inquiète les autorités, c’est cet esprit de compétition introduit dans les botellons.


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